Rayon Boissons – Maison Ravoire en Provence réemploie les bouteilles

La pénurie actuelle de flacons en verre ne fait que conforter ce choix qui a nécessité de nombreuses adaptations. Pour qu’une bouteille vide soit transportée et lavée sans se casser, elle requiert un poids minimum. Elle doit également être la plus standard possible pour être réutilisée par le plus grand nombre d’opérateurs. « Nous avons choisi un modèle classique dont le poids affiche 540 gr, annonce Alexandra Parfus, directrice marketing et développement. Nous avons également supprimé le numéro de lot autrefois gravé au laser dans le verre. » Le négociant a par ailleurs œuvré avec ses fournisseurs pour développer une étiquette lavable sans céder sur son esthétique. « Nous allons conditionner près de 300 000 cols issus de travail dès cette année dont une moitié est commercialisée en grande distribution« , annonce Olivier Ravoire. 

Première concernée par cette initiative, la signature Maison Ravoire, transversale aux vins de le vallée du Rhône. La cuvée Manon entrera dans la boucle du réemploi en région avec Provence Consigne, l’une des structures, avec « Ma bouteille s’appelle reviens », qui sert de point de collecte et assure le lavage des bouteilles. « Nous voulons étendre le réemploi à 100% de notre gamme d’ici fin 2024 », précise Olivier Ravoire. Les références qui le sont déjà portent le logo du Réseau Consigne « Rapportez-moi pour réemploi » ainsi qu’un QR code qui donne des informations sur l’entreprise, le vin ainsi que les adresses des lieux où les consommateurs peuvent rapporter leurs flacons. 

En plus des sites affiliés au Réseau Consigne, des initiatives essaiment çà et là. L’Hyper U de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (83) a ainsi installé un automate dans lequel les clients peuvent déposer leurs bouteilles. Maison Ravoire va implanter ce même type de solution à l’entrée de son site. « Il éditera un ticket avec un code qui permettra de bénéficier de 1€ par bouteille rapportée à valoir sur notre boutique en ligne » précise Alexandra Parfus. De quoi inciter les consommateurs à renouer avec un geste disparu.